LA GAZETTE DE RINOU
Moi, c'est l'Autre
Tome 1
La Maison Riquier

La Maison Riquier est une boucherie familiale transmise de père en fils depuis plusieurs générations. Maurice, l’actuel boucher et sa femme la Bernarde ont déjà trois filles quand survient une nouvelle naissance. Ils espéraient un fils, ils auront des jumeaux : un fils pour leur plus grande joie, mais aussi une fille qui sera prénommée Claude. Elle sera l’Autre pour sa mère qui lui refuse toute affection, toute tendresse pour se consacrer à Bruno, ce fils tant désiré.

 

« Je suis en permanence sous la dépendance d’une mère tyrannique dont j’ai fini par comprendre que non seulement, elle ne m’aimait pas, mais qu’elle n’a jamais accepté ma naissance. Déjà mère de trois filles, alors qu’elle appelle de tous ses vœux un héritier mâle, voilà que j’arrive jumelle avec un garçon. Je suis l’enfant de trop, celui dont elle aurait souhaité se débarrasser pour consacrer tout son amour à son fils. »

 

Claude raconte sa vie d’enfant rejetée, mais surtout son incapacité à aimer, son manque de confiance en elle, dus au dénigrement, aux souffrances que lui font subir ses parents et en particulier sa mère.

 

« Terrible ostracisme que votre fille n’a jamais pu comprendre, elle n’a pas demandé à venir au monde, elle n’a pas choisi d’être une fille et, dès sa naissance, vous le lui avez reproché. Pire, vous avez ouvertement privilégié Bruno en créant entre les jumeaux une différence d’éducation qui a engendré ce mal-être de Claude. »

 

Saura-t-elle trouver la voie vers une vie de femme épanouie ?

 

Henry-Noël Ferraton

 

Depuis qu’il a pris la plume, l’écrivain dénonce ce que la journaliste, essayiste et romancière, Dominique Sigaud démontre dans son livre « La malédiction d’être fille » (paru aux Éditions Albin Michel en 2019). Dans tous ses écrits, l’auteur retrace la vie d’une ou plusieurs femmes confrontées à la tyrannie ou à l’autoritarisme de l’homme. Son optimisme naturel l’incite à penser que l’avenir des relations homme-femme doit emprunter la voie de la complémentarité plutôt que celle de l’affrontement et de la domination.